11 septembre 2025

Temps de lecture : 1 min

Quand la contestation invente ses propres formats événementiels

Comme prévu, le mouvement « Bloquons tout » s’est matérialisé par des centaines de blocages, de rassemblements plus ou moins spontanés, de débordements et de répressions policières. Pas de syndicat à la manœuvre, pas de leader identifié, mais une colère diffuse et diffusée sur les réseaux sociaux, qui s’est traduite en autant de micro-événements à travers le pays.

Et une mobilisation qui interroge sur l’existence d’une troisième voie d’expression populaire, en marge des élections et des traditionnels cortèges de manifestations de rue dont la France est traditionnellement coutumière.

Cette voie serait celle de l’événement lui-même, utilisé comme acte politique direct. Un rond-point paralysé, un lycée fermé, une gare occupée, etc., soit autant de formats éphémères dont l’impact ne vient pas de la masse homogène d’un cortège, mais de la multiplication de petites scènes, chacune porteuse de son propre récit.

Certes, happenings, slogans détournés, concerts, bals populaires, créations visuelles partagées en ligne ont parfois donné à la contestation du 10 septembre des accents propres aux codes du spectacle vivant. Mais, faute d’une grammaire commune et d’un narratif construit, il y a peu de chance que cette énergie se structure dans la durée. Peut-être ouvre-t-elle la voix d’un langage de crise  néanmoins.

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