25 septembre 2025
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Ce télescopage n’était pas le fruit d’un choix délibéré, mais celui d’une gestion sous contraintes. Les intempéries ayant rendu la tenue du match impossible dimanche, la préfecture des Bouches-du-Rhône a joué son rôle en privilégiant la sécurité de tous. La Ligue, confrontée à un calendrier national et européen saturé, n’avait guère d’autre option que de reprogrammer le Classique au lundi soir, comme l’y invitait son règlement.
Reste que l’effet d’image interroge. Deux rendez-vous de premier plan se sont retrouvés en concurrence frontale, donnant l’impression d’une fragmentation plutôt que d’une valorisation collective du foot français. Les diffuseurs, la chaîne L’Équipe pour le gala et Ligue 1+ pour le match, ont vu leurs audiences se partager sur une bonne partie de la soirée. Les supporters, eux, se sont retrouvés face à un dilemme qui s’est parfois mué en mécontentement. Ainsi, sur les réseaux sociaux, les réactions ont oscillé entre incompréhension et résignation, évoquant «absurdité», «manque de vision», ou encore «gâchis médiatique».
Ce chevauchement pose une question plus large, à savoir comment orchestrer au mieux les grands rendez-vous sportifs et médiatiques pour maximiser leur portée ? Loin de faire un procès en mauvaise organisation, il s’agit plutôt de réfléchir à une gouvernance événementielle capable de penser et de mettre en place un narratif global. Car dans un monde où le sport est autant spectacle que compétition, la mise en scène et la synchronisation comptent autant que le jeu lui-même. Sans même parler des enjeux financiers et des attentes des sponsors. Gageons que ce télescopage aura au moins eu le mérite d’éclairer le sujet.
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