20 novembre 2025
Temps de lecture : 3 min
Pour la seconde année consécutive, la plateforme d’organisation d’événements d’entreprise Rejolt s’associe au bureau de tendances Peclers Paris pour analyser les attentes des salariés en matière d’événements et comprendre comment les formats internes doivent évoluer. Le cahier de tendances s’appuie sur les résultats d’un panel de 500 actifs interrogés afin de mesurer l’appétence pour ces moments collectifs.
Les résultats traduisent un intérêt toujours soutenu puisque deux tiers des répondants souhaitent participer à autant ou davantage d’événements. Mais ils révèlent également une déception persistante. Seuls 35 % conservent le souvenir d’un événement marquant et 42 % expriment une forme de scepticisme quant à la finalité de ces moments. Les salariés attendent aujourd’hui un renforcement des liens entre collègues, une valorisation des efforts fournis et une attention portée au bien-être émotionnel. Ce qu’ils aimeraient ? Des événements permettant de renforcer le lien entre collègues pour 79% des interrogés, valoriser les efforts (72%), ou prendre soin de leur bien-être émotionnel (59%).
Pour Mickaël Hadjadj, fondateur de Rejolt, l’événement interne doit quitter une logique descendante pour devenir un espace d’authenticité et de soin. Aussi, ce cahier de tendances est conçu comme un outil pour accompagner cette évolution et aider les entreprises à intégrer les changements sociétaux dans leurs pratiques. Par ailleurs, l’étude met en lumière quatre tendances majeures qui transforment déjà les formats internes.
La tendance centrale identifiée par Peclers Paris se concentre sur l’individualité collective. Les collaborateurs souhaitent être reconnus pour leur singularité tout en appartenant pleinement au groupe. Les événements intergénérationnels se développent, avec des temps forts co-animés par des duos juniors-seniors, des ateliers de design fiction ou des fresques collaboratives. L’expression des émotions individuelles se renforce également grâce aux installations sensibles ou aux ateliers créatifs. Cette dynamique vise à montrer que chaque sensibilité contribue à la progression du collectif.
L’étude observe un renversement inédit. L’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle devient en 2025 le critère prioritaire des salariés, devant la rémunération. L’événement interne doit ainsi devenir un espace de régénération. Ce mouvement se traduit par des rituels célébrant l’amitié au bureau, inspirés des pratiques déjà ancrées dans les entreprises anglo-saxonnes. On voit apparaître des murs de remerciements, des jeux d’équipes valorisant les duos amicaux et des speed meetings cafés permettant aux collaborateurs de mieux se connaître en dehors de leurs rôles habituels.
Un quart des Français se déclarent touchés par l’éco-anxiété selon les données du cahier. Les entreprises doivent désormais répondre à cette inquiétude en créant des espaces où les équipes peuvent imaginer d’autres futurs. Les “studios des futurs”, physiques ou virtuels, permettent ainsi de prototyper des idées orientées vers la sobriété. Les ateliers pratiques liés au recyclage, à la réparation ou au jardinage gagnent en importance. Ils encouragent la prise de conscience du pouvoir d’agir et renforcent l’utilité perçue des événements.

Team building “Loups Garous”, agence Kymono
Par ailleurs, le besoin de légèreté s’affirme fortement. Le marché des jeux de société a progressé de plus de 30 % en cinq ans et pourrait doubler d’ici 2030. Cette dynamique irrigue les formats internes. Les entreprises instaurent des pauses ludiques avec des quiz, des Cluedo géants ou des tournois de jeux vidéo. Elles adoptent des formats inspirés des émissions de télévision et organisent des déjeuners thématiques autour de la pop culture, de la K-pop au cinéma indépendant en passant par les Jeux olympiques. Ces rendez-vous simples à mettre en place offrent une respiration conviviale et favorisent la création de liens spontanés.
À travers ce cahier de tendances, Rejolt et Peclers Paris proposent une grille d’analyse destinée à accompagner les organisations dans la construction d’expériences adaptées à leurs identités et aux attentes de leurs collaborateurs. Si les tendances dégagées ne sont pas forcément nouvelles, leur renforcement est un bon indicateur d’attentes souvent exprimées par les collaborateurs, mais encore trop peu entendues.
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