12 juin 2025
Temps de lecture : 1 min
Un nécessaire soft power dont le chef d’Etat français excelle à prendre les rênes.
Parmi ces moments de diplomatie scénique, l’UNOC3 fait déjà figure de réussite. Co-présidée par la France et le Costa Rica, cette 3e conférence sur les océans pourrait accoucher d’un accord historique pour la préservation des milieux marins. Une soixantaine de chefs d’État ont fait le déplacement et l’absence des États-Unis, certes regrettable mais sans surprise, n’empêchera pas d’avancer. Si l’on en croit les organisateurs, ces “Accords de Nice”, s’ils voient le jour, pourraient marquer un tournant, dix ans après les Accords de Paris sur le climat. Reste à savoir ce que nous en ferons. Car on voit actuellement le sort réservé à la loi Climat et Résilience – pourtant héritière de Paris 2015 – qui est progressivement démantelée à coups d’amendements ou de renoncements par l’actuel gouvernement.
C’est là que le bât blesse. Trop souvent, ces sommets apparaissent comme des vitrines éclatantes mais sans suite concrète. Des moments de communion planétaire, certes, mais qui peinent à se traduire dans le quotidien des citoyens. Or, les Français, loin d’être indifférents à l’urgence climatique, attendent moins de grands discours que des actes et un accompagnement sincère vers des solutions viables.
À force de multiplier les sommets sans en incarner les promesses, le risque est grand de donner du grain à moudre à ceux qui dénoncent ces événements comme de simples opérations de communication. Ce serait une erreur stratégique, mais surtout une faute politique, face à l’urgence écologique. Les Accords de Nice, s’ils doivent entrer dans l’histoire, devront surtout résister à l’épreuve du temps. Et à celle, plus redoutable encore, des décisions politiques court-termistes.
WHAT'S UP ? BY MEET IN
L'AGENDA PAR MYEVENTNETWORK
NOS BOOKS