19 juin 2025

Temps de lecture : 2 min

Et si le grand public était notre plus grande exigence ?

Mikaël Courcoux, le président d’Ubi, nous délivre un plaidoyer en faveur des events grand public. Un segment de marché porteur de valeurs, dans lequel l’agence excelle depuis longtemps. 

Mikaël Courcoux, président d’Ubi Bene

“Créer pour le grand public, c’est se confronter à la vraie vie, à l’ordinaire, à la diversité des regards et des attentes. C’est parler à toutes les générations, à tous les milieux, à toutes les sensibilités. C’est la créativité dans ce qu’elle a de plus généreux, de plus partagé, de plus audacieux.

Créer pour le plus grand nombre, c’est viser juste

Concevoir une expérience grand public, dans la rue, sur les quais du métro ou sur une scène mondiale demande bien plus que de simplifier. Cela exige de chercher l’universalité sans jamais sombrer dans le consensus mou. Viser la justesse à l’échelle d’une foule où finalement chaque spectateur est différent et a ses propres attentes, voilà précisément où commence la vraie exigence.

Faire défiler des égéries internationales sur le parvis d’un opéra classé monument historique, devant 3 000 spectateurs, ce n’est pas “faire un coup”. C’est faire de la beauté un langage commun. C’est rassembler et offrir un moment de grâce qui se partage autant sur place que dans les fils d’actualité du monde entier.

Organiser un pique-nique géant sur les Champs-Élysées, réunissant familles, curieux, touristes et passants, ce n’est pas « faire une animation ». C’est transformer un lieu iconique en espace de convivialité. C’est créer un moment collectif, simple et spectaculaire, qui reste gravé dans les mémoires.

Dans un monde saturé d’images, de contenus interchangeables, d’expériences numériques vite consommées, ce que les publics retiennent, ce sont les émotions. Et l’émotion naît de l’attention dans les moindres détails, de l’intensité, du moment vécu.

L’audace populaire, c’est la nouvelle exigence créative

Aujourd’hui, concevoir une activation ou un événement grand public, c’est composer avec les temporalités sociales, les sensibilités culturelles, les codes digitaux, les contraintes logistiques et les attentes éthiques. C’est accepter de ne pas tout maîtriser, mais de tout anticiper. De rendre visible sans caricaturer, de rendre accessible sans lisser.

Une bonne idée n’a de valeur que si elle touche. Si elle provoque, si elle fait parler dans les files d’attente, dans les dîners, sur les stories. Créer pour le grand public, c’est changer d’unité de mesure.

Ce n’est pas parler plus simple, c’est parler plus juste. Trouver les mots, les idées, les formats qui résonnent à l’échelle collective sans perdre leur singularité.

C’est aussi une prise de risque : le terrain est réel, la réception est immédiate, les retours sont bruts. Ce qui ne touche pas ne dure pas.

La création n’est pas une bulle, c’est une mise en commun

Les marques qui marquent sont celles qui génèrent des souvenirs communs. Un service de sieste à la demande dans les rues de Paris. Une communauté immense réunie pour courir ensemble. Un défilé où le public devient partie prenante… Ce sont de ces instants que naissent les attachements durables. Des moments où une marque n’est pas seulement perçue mais bien vécue.

Et si l’avenir des marques passait par là ? Moins de verticalité. Plus d’ouverture. Moins de récits descendants. Plus d’expériences à vivre, ensemble.

Créer pour le grand public, ce n’est pas faire du bruit. C’est donner une place à chacun dans une histoire plus grande que soi. C’est viser haut, et viser juste.

Ce n’est pas une contrainte. C’est une ambition.”

Michael Courcoux 

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