11 septembre 2025
Temps de lecture : 3 min
©Pierre Olivier
On est venus me chercher pour ce rôle, je ne l’avais pas imaginé au départ. Mais j’ai tout de suite été séduit. Dans l’événementiel, notamment en entreprise, on oublie souvent qu’une convention est avant tout une performance scénique. Or, beaucoup de codes restent figés dans une logique de « super réunion », quand il faudrait penser spectacle. Avec mon expérience de la télévision, j’essaie d’apporter ce regard. Être modérateur, c’est justement faire dialoguer ces deux mondes : l’univers corporate et celui du grand public, du rythme et de l’émotion. C’est ce mélange qui me plaît.
Nous aimons proposer des versions non télévisées des programmes, adaptées aux entreprises. Évidemment, reproduire un Top Chef ou un Pékin Express pour 300 personnes n’est pas simple ! Mais il est possible d’imaginer des formats inspirés, parfois même des adaptations oversize. Nous avons par exemple organisé des Pékin Express pour des entreprises au Portugal, en Espagne, en Grèce ou en Égypte. On transpose l’ADN de l’émission, on le simplifie, et ça marche. Plus modestement, nous développons aussi des jeux de plateau en entreprise, en reprenant les codes de nos émissions.
C’était une opportunité naturelle. Les candidats ouvrent leurs propres restaurants, et le public a envie de goûter leur cuisine. Avec Universal, qui détient la marque, nous avons travaillé sur des déclinaisons concrètes, comme le bistrot Top Chef qui a rencontré un énorme succès. L’idée, c’est de prolonger l’expérience de l’émission, de permettre aux gens de « traverser l’écran ». D’autres projets sont en préparation pour continuer à offrir ce contact direct avec la cuisine des candidats.
Le concept des Bistrots pas Parisiens est de proposer en banlieue une vraie cuisine de chef, avec une identité propre à chaque établissement. Rien à voir avec des laboratoires anonymes qui approvisionnent en série plusieurs restaurants. Ici, chaque chef a sa personnalité, et chaque adresse sa signature. J’ai trouvé intéressant de miser sur la banlieue, où le potentiel est énorme et l’offre parfois limitée, contrairement à Paris où tout est saturé. Cela permet aussi d’ouvrir de grands lieux, avec terrasses, décoration soignée, et un excellent rapport qualité-prix.
Certains oui, comme le Splash, au bord de la Seine. C’est un lieu spectaculaire, avec une piscine, des palmiers et un grand parking. Nous y avons déjà accueilli Porsche, Chanel, L’Oréal ou Riva. On peut y recevoir jusqu’à 500 personnes assises, et même embarquer les invités sur des péniches pour prolonger l’expérience. D’autres adresses, comme Monsieur Claude et Madame Soleil à Rueil-Malmaison, s’imposent aussi comme de nouveaux succès. Tous nos restaurants n’ont pas cette vocation, mais certains s’y prêtent parfaitement.
Oui, l’esthétique et l’identité du lieu sont essentielles. Les centres de congrès modulables sont pratiques, mais ils transpirent souvent l’ennui. Je préfère un lieu singulier, même imparfait, à une salle trop standardisée. Évidemment, si l’on dispose d’un budget conséquent, on peut transformer n’importe quelle boîte noire en décor extraordinaire, comme pour la Fashion Week. Mais quand les moyens sont plus limités, trouver un lieu déjà chargé de sens et visuellement fort change tout.
Ma rentrée sera somme toute assez classique pour moi avec le tournage de Pékin Express et de Top Chef, soit une centaine de jours de production. Pékin Express sera d’ailleurs la prochaine émission à l’antenne. Une rentrée intense donc, mais toujours passionnante.
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