25 septembre 2025
Temps de lecture : 4 min
Le lancement officiel de la 14ᵉ édition de la Paris Games Week (PGW) qui se tiendra à la Porte de Versailles, du 30 octobre au 2 novembre, s’est déroulé mardi dernier au théâtre Marigny, en présence des différents acteurs de l’événement, au premier rang desquels Nicolas Vignolles pour le SELL (Syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs), Thomas Held pour Fimalac Entertainment et Zakaria El Asri de GL events. Trois entités au destin lié désormais, puisqu’elles assureront ensemble la co-production de l’événement pour les 5 prochaines années (avec possibilité de renouvellement pour 5 ans supplémentaires).
Une édition qui s’inscrit dans un contexte où le jeu vidéo confirme son poids dans les pratiques culturelles. En effet, le SELL a dévoilé les chiffres issus de son enquête annuelle menée avec Médiamétrie, soulignant notamment que 40,2 millions de Français jouent désormais aux jeux vidéo (incluant les jeux depuis les smartphones), soit près de 3/4 de la population. Une pratique devenue intergénérationnelle et de plus en plus paritaire, 48 % des adeptes étant des femmes, avec une forte progression des joueuses de la génération Z.
Lors de la conférence, Zakaria El Asri, directeur de l’innovation chez GL events, a détaillé la feuille de route des organisateurs afin de faire de la PGW le rendez-vous européen du jeu vidéo et des industries créatives, aux côtés de la Gamescom de Cologne ou de l’EGX de Londres. Pour y parvenir, les organisateurs aspirent à consolider la PGW comme un lieu de rencontre incontournable entre les communautés de joueurs et l’industrie du jeu vidéo, élargir le spectre du salon en intégrant d’autres univers créatifs et de divertissement, et enfin structurer la filière française et européenne des industries créatives. «C’est aussi une manière de montrer ce que le spectacle vivant peut apporter à un autre pilier de la culture qu’est le jeu vidéo», indiquait Thomas Held, directeur général de Fimalac Entertainment. «La PGW doit être à la fois la maison du jeu vidéo français et une porte d’entrée vers l’Europe», a résumé pour sa part Nicolas Vignolles, délégué général du SELL.
Implanté sur les Pavillon 1 et 2 du parc expo de la Porte de Versailles, le salon conserve son zoning mais lui donne une nouvelle dimension :
Par ailleurs, la PGW muscle son versant BtoB avec PGW Business by CMS. Pensé comme lieu de conférences et de rencontres pour développeurs, éditeurs, investisseurs, institutions et décideurs publics, cet espace veut être un hub où se discutent tendances et enjeux de filière, financements, tech et cadres juridiques du jeu vidéo. “L’enjeu est aussi de faire venir les top décideurs mondiaux du jeu vidéo, pour des prises de parole bien sûr, mais aussi pour faire du business. Sur la partie BtoB, c’est une première brique et le meilleur reste encore à venir.” indique Thomas Held.
La grande nouveauté de cette édition 2025 est l’intégration du Dôme de Paris au dispositif du salon. Jusqu’ici centré sur les halls de la Porte de Versailles, l’événement s’étend donc désormais à cette salle de spectacle de 4 800 places située aux abords du parc expo. Le Dôme deviendra le lieu des Night Sessions, soirées prolongées de 18h30 à 23h30 où se succéderont concerts, performances live, concours de cosplay et expériences inédites. Un choix qui traduit la volonté des organisateurs d’associer la culture gaming au spectacle vivant et de donner à la PGW une dimension plus immersive, festive et urbaine. Pour Thomas Held, « le Dôme incarne ce que nous voulons apporter : une mise en scène inspirée des grands shows culturels, qui permette de transformer le salon en véritable festival ». Un signal fort à destination des partenaires et des marques, à commencer par Coca-Cola, partenaire-titre de cette scène.
Parmi les autres nouveautés de la PGW 2025, on notera la présence de l’artiste BigFlo en tant que consultant artistique de la manifestation, l’installation d’un food court dans le Hall 2, ou encore la création d’un Pass Premium garantissant notamment l’accès anticipé et une place réservée aux soirées.
Avec cette édition repensée, la Paris Games Week se projette clairement comme un événement structurant du paysage créatif européen. En s’adossant à deux poids lourds de l’événementiel et du spectacle vivant, le SELL espère dépasser la logique du simple salon pour transformer la PGW en festival hybride, à la croisée du gaming, de la culture et du divertissement live. Du côté de GL events, l’intérêt pour le gaming est réel, une verticale que le groupe suit de près et souhaite renforcer. “Nous avons d’ores et déjà un ancrage dans ce domaine au travers notamment des Geek Days que nous organisons en région. Par ailleurs, il nous arrive d’accueillir des compétitions e-sport et des événements de gaming ou d’entertainment sur les sites que nous gérons en France et à l’international. Lorsque la consultation du SELL s’est ouverte pour l’organisation de la Paris Games Week, nous avons logiquement mis en avant notre savoir-faire d’organisateur de salons sur de nombreuses verticales.” témoigne Zakaria El Asri.
Parler d’expertises complémentaires résonne également chez Fimalac Entertainment, rompu notamment à l’exercice d’aller chercher différents publics ou encore de gérer la billetterie. “Le pari n’était pas gagné d’avance car, si nous avons en commun les événements, nos métiers sont véritablement différents. Mais il faut bien reconnaître que cela marche entre les équipes de GL events et les nôtres. Maintenant, charge à nous de délivrer dans les meilleures conditions la Paris Games Week. Après, nous avons évidemment envie de trouver d’autres bonnes occasions de travailler ensemble, sur des salons grand public mais aussi sur des champs d’activités pour lesquels nous avons des intérêts communs. Il faudra donc trouver d’aussi belles occasions que la Paris Games Week !” conclut Thomas Held. Affaire à suivre.
WHAT'S UP ? BY MEET IN
L'AGENDA PAR MYEVENTNETWORK
NOS BOOKS