18 décembre 2025
Temps de lecture : 3 min
Foodorama est né d’un constat très simple. D’une part, il existait des salons de l’entrepreneuriat, très structurés et efficaces, mais où la restauration était peu présente. De l’autre, des salons food centrés sur l’assiette, les produits, les chefs, etc. Entre les deux, il manquait un espace dédié à la restauration comme projet entrepreneurial. Foodorama se positionne précisément sur ce chaînon manquant. On parle peu de recettes, et beaucoup de tout ce qui fait fonctionner un restaurant aujourd’hui.
Nous avons créée Service Compris en 2018, avec deux associés restaurateurs, et nous opérons aujourd’hui une quinzaine d’établissements. Service Compris est née de notre propre expérience du métier et de ses difficultés. L’objectif est d’accompagner les futurs restaurateurs comme ceux déjà en activité, via des programmes de formation, de mentorat, des ressources, des experts et une communauté. Le métier s’est en effet considérablement complexifié. Aujourd’hui, être bon en cuisine ne suffit plus. Il faut aussi savoir manager, communiquer, structurer un projet, et piloter une entreprise.
Exactement. Foodorama est une extension naturelle de ce que nous faisons toute l’année. Nous organisions déjà beaucoup de rencontres, de mises en relation, d’événements chez les autres. En 2024, nous avons décidé de créer notre propre rendez-vous, pensé comme un outil opérationnel pour les entrepreneurs de la restauration.
C’est un événement de deux jours qui mêle plusieurs formats. Il y a des stands, bien sûr, mais aussi des speed datings business, des masterclass, des tables rondes et des sessions de pitch. Les speed datings permettent à des porteurs de projets ou à des restaurateurs de rencontrer des experts sur des problématiques très concrètes, pendant des créneaux organisés à l’avance. Les masterclass donnent des clés pratiques, très opérationnelles, sur des sujets comme l’achat d’un fonds de commerce, la gestion, le financement ou encore la stratégie. Nous avons aussi un format de pitch inspiré de l’univers des start-up. Des porteurs de projets viennent présenter leur concept sur scène devant des investisseurs, des associés potentiels ou des partenaires.
La prochaine édition aura lieu les 9 et 10 février à Paris, au showroom République Valmy. Nous attendons environ 1 000 participants sur les deux jours. L’ambition reste la même. Faire de Foodorama un événement utile, concret, orienté business, qui génère des rencontres et des décisions. Nous annoncerons également les résultats d’une étude sur l’entrepreneuriat dans la restauration, menée avec le cabinet ObSoCo (Observatoire Société & Consommation), dont les enseignements seront dévoilés pendant le salon.
Le restaurant n’est plus uniquement un lieu où l’on sert à manger. C’est un lieu, une marque, une communauté. Pour créer du trafic, fidéliser, diversifier leurs revenus, les restaurateurs investissent de plus en plus l’événementiel. Cela peut passer par des collaborations de marques, des pop-up, des privatisations, des animations, des résidences ou des formats plus hybrides.
On voit par exemple des coffee shops devenir des lieux de collaboration avec des marques lifestyle ou de luxe, ou des restaurants s’installer hors les murs, dans des festivals, des événements, des pop-up. La food sort de son cadre traditionnel et investit d’autres territoires.
Oui. Il faut sortir de l’image réductrice du restaurateur uniquement en cuisine. Le restaurant est une entreprise à part entière. C’est un métier de gestion, d’organisation, de communication. Beaucoup de concepts performants aujourd’hui ne sont pas portés par des chefs, mais par des entrepreneurs qui savent s’entourer. Il ne s’agit pas d’opposer gastronomie et restauration, ni chefs et entrepreneurs, mais de reconnaître la diversité des modèles et des usages.
Le marché traverse des tensions, c’est une réalité. Mais il serait faux de dire que le restaurant est condamné. Les chiffres ne le montrent pas. Il y a des défaillances, liées à la conjoncture, à la fin des aides, à l’évolution des usages. Mais il y a aussi beaucoup d’opportunités pour ceux qui acceptent de transformer leur modèle. Le restaurant reste un pilier de la vie économique et sociale, à condition d’accepter de faire évoluer ses règles.
Notre objectif est de changer le regard sur le métier de restaurateur. Montrer qu’il s’agit d’un métier entrepreneurial, exigeant, mais aussi riche en opportunités. Il faut sortir d’un discours uniquement anxiogène. Oui, le métier change. Oui, il se complexifie. Mais il offre aussi de nouvelles manières de s’exprimer, de créer de la valeur et de durer. Foodorama est là pour donner des outils, des clés et des perspectives à celles et ceux qui veulent s’y engager.
WHAT'S UP ? BY MEET IN
L'AGENDA PAR MYEVENTNETWORK
NOS BOOKS