Et après les JO, quoi ? Rien.

Dans un marché événementiel extrêmement morose, les JOP 2024, qui faisaient vibrer la filière l’an dernier, semblent déjà bien loin. Face à cette dynamique en berne, Guillaume Pommier, directeur général de Double 2, appelle à un sursaut créatif.

“ Coupe de budget, crise géopolitique, tensions politiques et sociales… 2025 résonne déjà comme une note chantée faux. L’incertitude et l’angoisse s’installent dans nos esprits et se reflètent directement chez les annonceurs, qui réduisent considérablement leurs contrats et budgets.

Mais va-t-on s’arrêter de créer, de faire rêver, de vivre des moments exceptionnels ? Les Jeux Olympiques seront-ils notre dernier grand frisson collectif ?

Non ! C’est justement le moment de nous réinventer, de repenser notre manière de concevoir, d’imaginer, de surprendre. Avec des ressources financières et environnementales qui se raréfient, il est temps de revenir à l’essence même de nos métiers : la créativité.

Trop souvent sacrifiée sur l’autel de la rentabilité, de la standardisation, de la reproduction, elle a pour plus grand ennemi le mot préféré de moult décideurs : la productivité. Plutôt que de céder à la course au toujours plus, et si nous revenions à l’essentiel : faire moins, mais mieux ?

“ Alors non, 2025 n’est pas une fatalité. C’est une opportunité.”

Revenons sur le dernier grand événement que nous avons vécu : les Jeux Olympiques. Qu’en reste-t-il ? Des athlètes et des médailles, bien sûr ! Il y avait de quoi être fiers de notre nationalité. Mais ce qui a également rendu cet instant inoubliable, ce sont les expériences inédites : une cérémonie d’ouverture au cœur de la ville, des stades proches des lieux emblématiques de Paris, des shows grandioses et avant-gardistes, un marathon accessible à tous, un défilé d’athlètes sur la Seine… sans oublier des partenariats réinventés sous un nouveau prisme. L’audace, voilà ce qui laisse une empreinte.

Alors non, 2025 n’est pas une fatalité. C’est une opportunité. Une chance de renouer avec ce qui fait la force de notre industrie. Une invitation à nous rappeler pourquoi nous avons choisi ces métiers : pour vibrer, innover, émouvoir. Parce qu’en période de crise, la créativité n’est pas un luxe mais une nécessité. C’est elle qui permet de repousser les limites, de réinventer les formats, et de transformer le moindre en exceptionnel.

Annonceurs, agences, créateurs : et si 2025 était l’année des grandes retrouvailles avec Madame Créativité ?”

Guillaume Pommier