9 mai 2025
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©Vatican Media
Celles et ceux qui ont vu le film Conclave ont pu se faire une idée – assez juste, aux dires des spécialistes – du déroulement de ce huis clos apostolique. Un huis clos avec obligation de résultats à plus ou moins brève échéance (une journée pour le plus court, 2 ans et 8 mois pour le plus long) et où l’option de l’échec n’existe pas. La réunion des cardinaux, deux fois par jour désormais pour procéder aux scrutins, durera le temps nécessaire* mais sera guidée par la recherche du consensus. Une approche directive et efficace.
Rien de comparable avec le “conclave” sur les retraites décidé par le Premier ministre et dont l’issue demeure plus qu’incertaine. Imaginez un instant que Matignon ait eu l’audace d’imiter Rome : partenaires sociaux, syndicats et patronat enfermés dans un lieu sans réseau, nourris avec parcimonie, sommés de ne sortir qu’avec un accord en poche. Transposons encore. Et si l’on réunissait Vladimir Poutine, Donald Trump et Volodymyr Zelensky entre quatre murs, sans caméra ni tweet, jusqu’à signature d’un plan de paix ? Ou ces cadres dirigeants travaillant à « penser 2030 » qu’on enfermeraient jusqu’à ce que la nouvelle stratégie soit gravée noir sur blanc. Les professionnels du séminaire résidentiel pourraient lancer un nouveau package « Formule conclave : pension complète, pression croissante, résolution garantie. » !
Dans un monde saturé d’atermoiements, le modèle du conclave nous rappelle qu’il est des situations où l’indécision n’est pas une option. Où le temps n’est plus un luxe. Où la sortie, littéralement, dépend de l’accord. Un luxe de rigueur à méditer, à l’heure où les défis à relever s’accumulent.
*Editorial rédigé et publié le 7 mai, jour d’ouverture du conclave
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