25 septembre 2025
Temps de lecture : 2 min
© Baromètre IFTM & Kactus 2025
Selon le baromètre réalisé annuellement par l’IFTM et Kactus, si le marché Meetings & Events gagne en maturité, il est aussi porté par des arbitrages financiers plus stricts, une diversification géographique et l’émergence de nouveaux leviers technologiques.
Des budgets sous contrôle, mais toujours stratégiques
Selon le baromètre, dans un contexte marqué par l’inflation et la volatilité des coûts, l’événementiel n’est plus considéré comme une simple variable d’ajustement. Il est désormais suivi comme une catégorie stratégique, au même titre que les achats de production ou de services généraux. En pratique, cela se traduit par une hausse du nombre de devis étudiés avant chaque validation (4,4 en moyenne en 2025 contre 3,7 en 2023) et par un décalage entre budget initial et budget confirmé, signe que les entreprises resserrent leurs choix au dernier moment.
Les délais de planification s’allongent également avec 135 jours en moyenne pour les grands événements, contre 129 un an plus tôt. Pour Aymeric Soares de chez Hyatt, « la maîtrise budgétaire passe par l’anticipation, la clarté des briefs et la construction de relations durables entre clients et prestataires ».
Vers des formats simplifiés et une redistribution territoriale
Si les budgets alloués aux activités de team-building reculent (67,5 € par participant en 2025 contre 74 € en 2023), leur rôle stratégique demeure. La tendance est aux formats plus simples et plus accessibles, souvent organisés en interne, mais toujours pensés comme un outil de cohésion.
Sur le plan géographique, la domination francilienne s’effrite. L’Île-de-France représente encore 34 % des séminaires résidentiels (contre 37 % en 2023), mais des régions comme la Provence-Alpes-Côte d’Azur (9 %) ou la Normandie (6 %) progressent. Ce basculement illustre une recherche de formats « au vert », plus accessibles en train et alignés avec les valeurs RSE.
La RSE et l’IA, leviers économiques en devenir
Autre enseignement, la « prime RSE » tend à se réduire. Entre 2023 et 2025, le surcoût moyen lié à un lieu certifié est passé de 22 % à 16 %. Parallèlement, le coût carbone moyen par participant baisse de 2,8 % pour atteindre 16,87 kgCO₂, preuve d’une optimisation progressive des choix de transport, de restauration et de sites.
Enfin, l’intelligence artificielle fait son entrée dans la chaîne de valeur du MICE avec l’automatisation des devis, le pricing dynamique, ou encore les outils d’aide au choix. Pour Claudia Kusche (Areka), « l’IA sera de plus en plus utilisée pour combiner l’expertise marché, les connaissances locales et les plateformes technologiques». À terme, ce levier pourrait redéfinir les équilibres économiques en réduisant les coûts de traitement et en fluidifiant les négociations.
Au-delà des chiffres, ce baromètre 2025 montre un marché résilient, qui a su intégrer les leçons des crises successives – Covid, inflation, période post JOP Paris 2024 – pour gagner en rigueur et en professionnalisation. Comme le résume Christophe Roth, Deputy Director Consulting Services d’EPSA, «L’industrie a connu des jours meilleurs, mais elle a appris des crises et s’est adaptée”.
WHAT'S UP ? BY MEET IN
L'AGENDA PAR MYEVENTNETWORK
NOS BOOKS